Tuesday 5 October 2010

WOW Cap Istanbul: Big Dilemma En Route to Didim



Athens-Didim leg is likely to be a fast one. On their way from the Greek capital to the charming seaside resort Didim, the solo Figarists may not have the time to enjoy the view of Cyclades Islands. It is estimated that the fleet will finish the leg in 22 hours. The winds will be a lot like a light offshore breeze, giving way to an adrenaline-driven night for the WOW Cap Istanbul fleet

Etape express entre Athènes et Didim. De la mégalopole grecque à la station balnéaire turque, les solitaires n'auront guère le temps d'admirer les Cyclades qui devraient être traversées à vive allure. Vingt-deux heures de traversée, c'est ce que prévoient les routages. Même si, à proprement parler, ce ne sera pas du Meltem, cela y ressemblera fortement. Quoi qu'il en soit, les navigateurs de la WOW Cap Istanbul s'apprêtent à vivre des heures toniques



Departure from Athens. Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

by Marie Le Berrigaud-Perochon

The light winds at the start of the leg didn't worry anyone. Because everyone was aware that once they left the channel between the mainland and Kea Island, the Figaro Bénéteaus would enjoy a fast run with strong winds.

This fairly pleasing beginning however, will shortly continue with turmoil. At times there will be tough moments due to unstable winds between the islands. The crucial question to answer for the sailors under such conditions will be, which sail to use. Is it genoa, the big spinnaker or the small one?

The weather reports indicate a possibility of wind speed as high as 25 knots. But according to Erwan Tabarly's (Nacarat) analysis: "Due to low pressure, the increase in wind speed will be felt much higher on the sea, like we experienced in the Mediterranean.” And that means the sailors can expect winds as strong as 35-40 knots.

Pace is nothing like the previous legs


Start of the leg to Didim. Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

In the first two legs, the racers had to be enduring to make it to the last miles. This was what mattered when calculating the course to follow and what strategy use. But for this leg, adaptibility to momentary changes, promptness to climb to the top ranks and ability to hold your spot are far more important qualities. This will be a more fast-paced and challenging leg in many ways.

The moderately paced and unsteady southern winds exhausted the fleet in the first few miles of the third leg. A northern wind offshore quickly replaced the warm breeze of the gulf of Athens. The weather would not settle throughout the climb up to the windward mark.

Ronan Treussart (Lufthansa) turned the mark first. He was followed by Louis-Maurice Tannyéres (St. Ericsson). Then came one of the fastest competitors of the race, Francisco Lobato (Roff Tempo Team) and Romain Attanasio (Savéol).

When the southern wind picked up before it changed direction, the trailing group had the chance to catch up with the leaders. It was Damien Guillou (La Solidarite Mutualiste) who broke away first. Eric Péron (Skipper Macif 2009) and Ronan Treussart (Lufthansa) were at his tail.

North or south?

The maneuvers in the beginning were calculated without taking notice of the whims of the wind. A few miles behind, Mikaël Mergui (TPM Hyéres) and Sébastien Josse (Vendée); Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls), Frédéric Rivet (Vendée 1) and Selim Kakış (Türk Telekom) were making their way into the front ranks closer to the shore. One of the tactics to use was to stick with the direct course, the other to sail north to catch the expected wind before others.

Jeanne Grégoire (Banque Populaire), Romain Attanasio (Saveol), Erwan Tabarly (Nacarat) and Gildas Morvan (Cercle Vert) put so much energy into climbing north that we hope they won't be too exhausted for the finish line.

At his first participation in the Figaro Bénéteau class, Mikaël Mergui enjoyed leaving all his rivals behind. It is too early to tell if this joy is short-lived or not at the exit of the gulf of Athens. We will see the results in the following hours.

In French:


Start of the leg to Didim. Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

Le petit temps qui règne sur la zone de départ n'abusera personne. Tous savent que dès l'embouchure du canal entre le continent et l'île de Kea, le vent devrait se renforcer notoirement et donner comme une sorte de coup de pied dans les fesses des Figaro Bénéteau. Dès lors, ce sera le début d'une longue cavalcade ponctuée par moments par les dévents des îles ou les effets venturi entre deux reliefs. Les questions auxquelles les navigateurs sont confrontés sont plutôt de savoir quelle sera la toile du temps : solent ou génois, grand ou petit spi ? Les prévisions météorologiques donnent des vents pouvant atteindre vingt-cinq nœuds, mais comme l'analysait Erwan Tabarly (Nacarat) : « Dès que l'on est dans des vents générés par des faibles gradients de pression comme en Méditerranée, on peut avoir des décalages de dix à quinze nœuds sur l'eau sans difficulté... » Ce qui veut dire, des rafales possibles à trente-cinq voire quarante nœuds par effets de pointe. Les deux premières étapes imposaient de savoir durer pour préserver ses forces dans les dernières milles. Elles exigeaient des choix stratégiques audacieux, des calculs de trajectoires élaborés. Celle qui les attend demandera de l'explosivité, de se porter vite aux avant-postes et de s'y maintenir. Ce sera une étape de costauds, de durs à cuire, de manœuvriers d'exception.

Chacun cherche son vent

Les premiers milles de course ont pourtant été laborieux. La brise thermique qui s'était levée en baie d'Athènes a vite été contrariée par le vent synoptique de Nord attendu. Résultat : un flux instable, variable qui a provoqué nombre de bouleversements dans la remontée jusqu'à la bouée de dégagement. Au final, c'est une fois de plus Ronan Treussart (Lufthansa) qui enroulait la première marque en tête talonné de près par Louis-Maurice Tannyères (ST Ericsson) qui n'avait pas été habitué à pareille fête. Suivait alors un paquet groupé emmené par Francisco Lobato (Roff Tempo Team), toujours aussi rapide, et Romain Attanasio (Savéol). Très rapidement, le vent de Sud allait s'essouffler, permettant à quelques concurrents de revenir au contact du paquet de tête à la faveur de quelques risées. Dans un premier temps, c'est Damien Guillou (La Solidarité Mutualiste) qui s'échappait en pointe sous le vent suivi par Eric Péron (Skipper Macif 2009) et Ronan Treussart. Mais c'était sans compter sur les caprices d'un vent encore très instable. Quelques milles plus loin, les premiers se voyaient contraints de tirer des bords quand, calés sur une route plus proche de la côte, un petit groupe composé de Mikaël Mergui (TPM- Hyères), Sébastien Josse (Vendée), Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls), Frédéric Rivet (Vendée 1) et Selim Kakis (Türk Telecom) revenait sur le paquet de tête.

Dès lors, toute la question consistait à savoir ce qui serait le plus payant : infléchir sa route au Nord pour chercher le vent à venir ou tenter de filer sur la route directe... Le type même de dilemme propre à griller quelques neurones. Pour le groupe au Sud, chaque contrebord pour tenter de revenir sur le paquet du Nord se payait cash. C'est ainsi qu'on retrouvait en queue de peloton quelques uns des ténors de la classe tels Jeanne Grégoire (Banque Populaire), Romain Attanasio (Savéol), Erwan Tabarly (Nacarat) ou Gildas Morvan (Cercle Vert). Pour ceux-là, il allait falloir cravacher pour revenir au contact avec la tête de flotte au prix d'une débauche d'énergie qui pourrait se payer en fin de parcours. Au Nord de la flotte, Mikaël Mergui pouvait, pour sa première course en Figaro Bénéteau, goûter le plaisir d'observer tous ses adversaires dans son tableau arrière. Sensation fugace ou belle option à faire fructifier, à l'heure de la sortie de la baie d'Athènes, il était encore un peu tôt pour le savoir avec certitude. Mais le skipper Hyérois n'avait visiblement pas l'intention de bouder son plaisir.

WOW Cap Istanbul