Thursday, 10 February 2011
Sodeb'O: Près brésilien
Thomas Coville aboard Sodeb'O. Image copyright B. Stichelbaut/BPCE.
par Thomas Coville
A l'issue de sa première nuit sous l'équateur, Thomas approche déjà de la latitude de l'archipel de Fernando de Noronha, ce bijou turquoise au large de Natal et de la pointe Nord-Est du Brésil.
Sodebo est entré dans un régime d’alizé de Sud-Est stable, soufflant autour de 15 nœuds. Face à la houle, le trimaran retrouve de la vitesse avec une moyenne de plus de 17 nœuds sur les six dernières heures. Tom peut effectuer un près océanique assez rapide, au moins jusqu’au 15e Sud. L’écart sur le temps de référence se creuse avec 275 milles de retard ce dimanche.
Hélène, bouge de là !
D’ores et déjà, la situation météo autour de Sainte-Hélène ne permettra pas de « couper le fromage » comme l’avait réussi Francis Joyon qui avait pu tailler dans l'Est à la hauteur du 25e degrés Sud.
Idec avait bénéficié d'un passage dépressionnaire au milieu de l'anticyclone. Rien à voir avec la situation actuelle puisque depuis plusieurs semaines, ce dernier est carrément affalé sur tout l’Atlantique Sud, voire même jusqu’à Bonne Espérance.
Sainte-Hélène est diablement décidée à repousser les avances de la moindre dépression qui essaierait de forcer le barrage. Conclusion, c’est l’immobilité totale. Au Sud, la présence d’icebergs en forte densité bloque également les envies de plongeon extrême pour passer en-dessous de l’anticyclone.
Aujourd’hui, une dépression positionnée sous Rio, au niveau de Sao Paulo, pourrait sortir du Brésil en milieu de semaine mais les fichiers de prévisions divergent fortement quant à la trajectoire de celle-ci. Elle aussi pourrait s’essouffler devant la force de l’anticyclone ou bien tenter le bras de fer avec la dorsale et ouvrir peut-être un passage pour le skipper de Sodebo.
Après les concurrents de la Barcelona World Race, puis l'équipage de Banque Populaire sur ce début de Trophée Jules Verne, c’est au tour du solitaire Thomas Coville et de ses routeurs à terre de guetter, s’il en existe, les failles de Dame Hélène.
Sodeb'O