Safran. Image copyright Ignacio Baixauli/DPPI/Safran.
par Marc Guillemot
Hier, en fin de journée, après une trentaine d’heures assez pénible à bord de Safran, la mer s’est arrangée un peu et nous a permis de nous remettre en situation de course ou de record, au choix.
Quelques bords tribord, puis bâbord sur les conseils de notre fidèle compagnon de Météo France, Sylvain Mondon, notre trajectoire favorise l’arrivée d’un vent plus favorable de la dépression. Vers minuit, nous faisions route directe vers l’objectif « Great Skellig » au Sud-Ouest de l’Irlande.
L’arrivée est à 380 milles devant l’étrave de Safran et pour être dans les temps de record, nous devrions couper la ligne imaginaire dans le sud du Cap Lizard le 18 juin avant 9h16 TU. Non seulement ce défi est possible, mais en plus, toute l’équipe est motivée pour décrocher ce record ne serait-ce que d’une minute ! On sait que c’est jouable, on sait aussi qu’il n’y a pas de gras mais les prévisions météo pour les prochaines 24 heures nous imposent un brin d’optimisme.
Réponse au réveil demain matin…
En attendant, la vie à bord de Safran continue. César, le voilier du bord s’adonne avec le sourire aux tâches ménagères ; Loïc et Yann sont aux réglages sur le pont, et vu les bruits sourds diffusés par le carbone, ils travaillent ; Didier est en repos sur la bannette au vent et moi, je tapote comme je peux sur le clavier posé en équilibre sur mes genoux. Bref, rien de spécial, tout va bien.
Bonne journée et à demain pour le dénouement.
SafranSixty
