Tuesday, 23 August 2011

IDEC Capsizes after Start of Solo Trans-Atlantic Record Attempt


IDEC. Image copyright JM Liot/DPPI/IDEC.

by Francis Joyon (in translation by SailRaceWin)

I was on my seat outside on the boat. I was beginning to drag myself from the zone of perturbed meteorology near the American coast. I had run about 90 miles on the route in very irregular and unstable conditions, with the wind poorly established in direction and oscillating between 10 and 30 knots. I had crossed some very intense stormy periods, marked by violent gusts, but it was at the moment that I thought I had extracted myself from this zone that I received a giant punch which catapulted the boat on to its side.

I was sailing under mainsail with three reefs with the small ORC foreward. The violence of the gust was such that the motion detector, a kind of alarm against capsizing, didn't have the time to go off. I felt the push and I chocked the mainsail and then the maintrack car. The wind continued to push very violently and I felt the boat literally catapulted into the air. In a few seconds, I was "on the roof". I found myself under water beneath the trampoline. I tried to orientate myself to see how to get back up into the free air. It was night and chaos. With an effort, I found myself near a float. I do not know how I rejoined the cross-member before I was able to hoist myself on to the platform. I then got into the interior of the boat through the survival trap door.

It seems to me that Idec has not suffered much. I have about 10cm of water in the interior. I was able to save my electronics. I recovered my Irridium phone to advise of my capsize. I have a torch that is very strong and, as I felt that the boat was going towards an important maritime traffic route towards New York, I passed the end of the night on the trampoline to signal my presence to the freighters. With daylight, this danger has receded.

I am in hourly contact with Christophe Houdet on land. I know that numerous people are looking for a tow boat. I am only 50 miles from Newport (Rhode Island). The boat seems intact to me and I know that the rigging is not rubbing against the platform. The sea state is relatively calm and the air temperature very agreable. I have things to eat. After a rescue tow boat arrives, I will be in a position to drop the rig and maybe try to right the boat in order to facilitate its recovery...

Footnote...

A lifeboat has arrived in the area to evaluate the situation, help to secure the area of the capsize, and get ready to provide assistance to Francis. Patrice Lafargue, Prsident of the Group IDEC has activated all his public relation network and is follow the evolution of the situation in real time. Francis Joyon does not envision leaving his boat. Contact is being made with American tow boats and one can reasonable assume that the righting of the boat, with Francis on board, will occur during the day...

In French :

J'étais sur mon siège de veille à l'extérieur du bateau. Je commençais à m'extirper de la zone météorologiquement perturbée au plus près des côtes américaines. J'avais réussi à parcourir environ 90 milles sur la route dans des conditions très irrégulières et très instables, avec un vent mal établi en direction qui oscillait entre 10 et 30 noeuds. J'ai traversé quelques épisodes orageux très intenses, marqués par de violentes rafales mais c'est à un moment où je pensais m'extraire de cette zone que j'ai reçu comme un véritable coup de poing géant qui a catapulté le bateau sur le côté. Je naviguais sous grand voile arisée à trois ris, avec le petit ORC à l'avant. La violence de la rafale a été telle que le détecteur de gîte, sorte d'alarme anti chavirage n'a pas eu le temps de se déclencher ; J'ai senti la poussée et j'ai choqué la grand voile, puis le chariot en grand. Le vent a continué de pousser très violemment et j'ai senti le bateau littéralement catapulté en l'air. En quelques secondes, j'étais "sur le toit". Je me suis retrouvé sous l'eau, comme plaqué sous les filets. J'ai tenté de m'orienter pour voir comment remonter à l'air libre. C'était la nuit et le chaos. À l'énergie, je me suis retrouvé près d'un flotteur. Je ne sais trop comment j'ai rejoint le bras de liaison avant et j'ai pu me hisser sur la plateforme. J'ai ensuite rejoint l'intérieur du bateau par la trappe de survie.

Il me semble que Idec n'a pas trop souffert. J'ai environ 10 cm d'eau à l'intérieur. J'ai pu sauver mon électronique. J'ai récupéré mon téléphone Irridium pour prévenir de mon chavirage. J'ai un "flash light" très puissant et comme je sentais le bateau dériver vers la route de l'important trafic maritime vers New York, j'ai passé la fin de nuit sur les filets à signaler ma présence aux cargos. Le jour se lève à présent et ce danger est écarté. Je suis en contact heure par heure avec Christophe Houdet à terre. Je sais que de nombreuses personnes se mobilisent pour trouver un remorqueur. Je ne suis qu'à une cinquantaine de milles de Newport (Rhodes Island). Le bateau me semble intact et je sais que le gréement ne cogne pas contre la plate forme. L'état de la mer est relativeme nt calme et la température de l'air très supportable. J'ai de quoi manger. Dès qu'un navire de remorquage arrivera, je serai en mesure de larguer le gréement, et peut-être d'envisager une opération de retournement afin de faciliter le remorquage..."

Après...

Un bateau de secours est arrivé sur zone afin d'évaluer la situation, participer à la sécurisation de la zone du chavirage, et prêter éventuellement assistance à Francis. Patrice Lafargue, Président du Groupe IDEC active tout son réseau relationnel et suit en temps réel l'évolution de la situation. Francis Joyon n'envisage pas de quitter son voilier. Différents contacts sont en cours avec des remorqueurs américains et on peut raisonnablement estimer qu'une opération de récupération du bateau avec Francis à son bord se mettra en place dans la journée....

Trimaran IDEC