by Isabelle Delaune, with translation summary by SailRaceWin
On Friday Erwan Tabarly had victory in sight with just two days remaining at sea and 500 miles to go. He holds a lead of 50 miles over Gildas Morvan on Cercle Vert, and covered Morvan's move to the south, to stay between the finish and the second-placed boat. However, the move cost Morvan, and he lost miles to the third placed Skipper Marcif 2012, leaving Tabarly with little threat remaining until his arrival in Fort de France, Martinique, currently scheduled for early Sunday morning.
Erwan Tabarly on board Armor Lux - Comptoir de la Mer. Image copyright © Alexis Courcoux.
In French:
Deux jours de mer. Moins de 500 milles à parcourir. C'est ce qu'il reste à Erwan Tabarly pour conclure, on l'espère de la plus belle des manières, la Transat Bretagne-Martinique. Ce vendredi, il compte toujours 50 milles d'avance sur son poursuivant direct. Une avance d'autant plus confortable que les possibilités d'attaquer s'avèrent plutôt réduites d'ici à l'arrivée. Pas d'option ni de gros coup à tenter, en effet, sur la route de Fort-de-France puisque c'est sur un long bord - presque - tout droit en bâbord amure que le skipper d'Armor Lux-Comptoir de la Mer et ses adversaires vont se retrouver dès ce soir… et finir la course.
« C'est une nuit super agréable. Pas un grain, pas
un nuage. Le ciel est parfaitement dégagé et le vent est stable, ce qui n'était
plus arrivé depuis longtemps. Du coup, je n'ai eu à effectuer qu'un seul
empannage depuis hier soir » a indiqué Erwan Tabarly, à 5 heures ce
vendredi. La veille à la même heure, le skipper d'Armor Lux – Comptoir de la
Mer rapportait en avoir réalisé une trentaine. La situation sur l'eau a donc
radicalement changé ces dernières heures. « Ainsi, j'ai pu me reposer. Pas
mal même car je me suis endormi en oubliant de mettre mon alarme. Je me suis
réveillé après trois heures de sommeil ! », a raconté le Fouesnantais,
avouant cependant avoir été un peu inquiet d'avoir concédé quelques milles à
son dauphin dans l'intervalle. En réalité, pas un seul. C'est donc en forme et
toujours fort d'un capital de 50 milles qu'il entame le sprint final. Car c'est
bien une course de vitesse qui se joue à présent, à l'approche des Antilles. «
Pour l'instant, cela se résume à de la veille et quelques réglages. Il n'y a
pas d'attaque vraiment possible. Dans l'après-midi ou ce soir, il y aura un
point d'empannage à définir. Ce sera pareil pour tout le monde. En conséquence,
on va finir par tous s'aligner les uns dernières les autres » a précisé le
navigateur. Dès lors, il se retrouvera dans une situation idéale pour contrôler
ses concurrents. « Ils seront dans mon axe. Comme ce sera la dernière ligne
droite avant l'arrivée, si je maintiens mon rythme actuel, je n'aurais plus
qu'à gérer tout en restant vigilant sur les grains » a ajouté Erwan.
En clair, sa mission à présent tient en deux points :
aller vite et jouer le jeu du marquage, en particulier sur Gildas Morvan. Pas
question pour le skipper d'Armor Lux – Comptoir de la Mer de répéter le
scénario de l'édition 2009 lors de laquelle il s'était incliné face au marin de
Cercle Vert pour quatre minuscules minutes. Reste que la donne est bien
différente cette fois et que le géant de Landéda va avoir du mal à recoller au
score d'autant que Fabien Delahaye, revenu ces dernières 24 heures à 11 milles
de son tableau arrière, est lancé à sa chasse. « Hier, Gildas a tenté un
décalage au sud. Je l'ai accompagné pour le marquer mais ce n'était pas un bon
choix. Il a perdu du terrain sur Skipper Macif 2012 et aujourd'hui, il est
probablement bien occupé à garder sa deuxième place » a souligné le leader
de la flotte. Tous les voyants semblent donc au vert pour lui permettre
d'accéder à la plus haute marche du podium de cette Transat Bretagne –
Martinique. Verdict dimanche matin tôt.