Loick Peyron and Jean-Pierre Dick on board Virbac Paprec 3. Image copyright Virbac Paprec 3.
par Anne-Charlotte Meyer
Tel est le dicton quand les bateaux naviguent au près. C'est le cas pour Virbac-Paprec 3 depuis plusieurs jours. JP et Loïck vivent penchés, ça cogne dans les vagues courtes et cela suspend le temps. Il reste 1483 milles à parcourir et il faut quasiment en parcourir le double avec le vent dans le nez. Rageant ? «Non, répond Loïck, c'est la course. Il faut être patient et bien faire son boulot pour rester devant. Lancinant, oui. » Ce matin, Virbac-Paprec 3 est à 170 milles des Iles Canaries et a augmenté son avance cette nuit sur Mapfré, passant de 211 milles à 229 milles.
Joint au téléphone ce matin, Loïck raconte le retour au classement de Mapfre hier après-midi : « Nous sommes là où on voulait être (à droite de Ma! pfré) et ils sont la où on imaginait qu'ils étaient. Donc tout va bien. Ici, nous vivons toujours penchés. Le vent fluctue en force et en direction. On adapte donc les voiles en fonction. L'objectif est de s'écarter du centre de l'anticyclone (cap à l'est) tout en gagnant sur la route (cap au nord-est). C'est paradoxal, c'est pour cela que l'on tire des bords et que notre route ressemble à un escalier, pas très orthodoxe mais efficace, pour l'instant. Sinon, l'ambiance à bord est excellente. JP est en train de manger des miettes de pain d'épices, résultat des multiples matossages de brutes qui ont écrasé nos petites friandises. »
Classement à 6h
1. Virbac-Paprec 3 à 1 483 milles de l'arrivée
2. MAPFRE à 229 milles du leader
3. Renault à 1 089 milles du leader
Virbac Paprec 3
Barcelona World Race
