Wednesday 29 September 2010

Les Voiles de Saint-Tropez: Wonderful Classics



* Demonstration sailing from the classics
* Tuiga-Mariska: the duel
* Very tactical course for the Modern boats
* Two "sausages" for the Wallys


After the force and strength of yesterday, when 175 modern sailing boats met a healthy Mistral at the time of the first race of these Voiles in 2010, thsi gave place today to grace, elegance and nostalgia, with the entry into the competition of about one hundred Classic or traditional yachts, alongside the powerful modern sailing ships. Eole was done for the courteous and understanding occasion of a fleet that transpasses many centuries

* Les Classiques en démonstration
* Tuiga-Mariska : le duel
* Manche très tactique pour les Modernes
* Deux « bananes » pour les Wally


Après le muscle et la force hier, quand 175 voiliers modernes affrontaient un Mistral tonique lors de la première course de ces Voiles version 2010, place aujourd'hui à la grâce, à l'élégance et à la nostalgie, avec l'entrée en compétition d'une centaine de yachts Classiques ou de tradition, aux côté de la puissante flotte des voiliers modernes. Eole s'est fait pour l'occasion courtois et compréhensif envers une flotte qui compte plusieurs dizaines de centenaires


Image copyright Rolex/Carlo Borlenghi.

by Maguelonne Turcat

Duels Classiques au soleil

La patience est aussi une forme de l'élégance. La centaine de voiliers classiques qui entrait en lice aujourd'hui aux Voiles de Saint-Tropez s'est pliée avec classe et philosophie aux caprices d'un Mistral malicieux, dont les rotations et tergiversations ont jusqu'en tout début d'après midi mis la réactivité du Comité de course à rude épreuve. Les "petits" auriques et marconis ont ainsi profité d'un flux de nord ouest pour s'échapper rapidement, au terme d'un bord de dégagement vers la sortie du golfe. Les grandes goélettes auriques ou marconis se seront quant à elles fait attendre, le vent hésitant un moment avant de s'établir... au sud, pour 7 à 8 noeuds!

C'est donc au près que cette somptueuse flotte s'est éloignée toutes voiles dehors, dans l'éclatante lumière estivale du golfe, vers une marque mouillée au large de Saint Raphaël. Sur un léger clapot résiduel du coup de vent d'hier, les éternelles créations des Maîtres Fife, Herreshoff, Mylne, Alden, Nicholson, Stephens et consort... ont assuré le spectacle et offert la magie qui justifie pour tous les aficionados d'attendre septembre à Saint-Tropez. Au-delà des images dont jamais on ne se lasse, émergent aussi ça et là d'homériques rivalités sportives, qui n'ont pas manqué d'éclater aux quatre coins du plan d'eau, entre le cotre aurique Mariquita (Fife 1911) et le sublime sloop Cambria (Fife 1928), par exemple, ou les quasi sistership Tuiga (Fife 1909) et Mariska (Fife 1908), les goélettes Thendara (Mylne 1937) et Elena (Herreshoff)... Plus loin au large, les voiliers Modernes s'élançaient dans le vent d'ouest pour une grande "balade" ventée et houleuse à souhait devant Cavalaire.

Comme à l'accoutumée, les petits auriques et voiliers marconis se montraient les plus nerveux sur la ligne, et quelques rappels individuels venaient tempérer les ardeurs, tandis que la VHF résonnaient des appels à réclamation des uns contre les autres. Rowdy (Herreshoff 1916) et son chevronné skipper Jonathan Greenwood s'extirpaient très vite de tant d'impatience pour partir avec du vent frais vers la bouée de dégagement placée devant Sainte Maxime, et dérouler seul en tête sur l'intégralité du parcours.

Après un petit laps de temps accordé à Eole pour reprendre ses esprits, les grandes goélettes, cotres et autres ketchs ou yawls s'envolaient à leur tour, s'accommodant à merveille des 7 ou 8 noeuds de vent pour glisser en douceur et avec majesté face au vent. Le bord au plus près de Sainte Maxime s'avérait fort peu productif et Mariska, auteur d'un bon départ sous la houlette de son navigateur du jour, le double vainqueur du tour de France à la voile Daniel Souben, voyait son rival du jour, Tuiga le magnifique lui brûler la politesse au passage de la Seiche à L'huile, marque cardinale bien connue des Tropézien.

Mariska et ses Suisses, très en verve depuis le début de la saison, n'allaient pas s'en laisser compter. Ils revenaient en vitesse pure et s’en allaient à la régulière glisser au vent de Tuiga juste avant la marque mouillée devant Saint Raphaël. Une marque que Mariquita avait depuis longtemps paré, mais avec insuffisamment d’avance ; la belle goélette devait travers au vent subir la loi d'un Cambria très incisif, parfaitement équilibré dans ses lignes, et qui laissait les goélettes auriques, Moonbeam IV compris, loin dans son sillage.

Les Classiques sont entrées en beauté dans leurs Voiles. Les débats sur l'eau tiennent toutes leurs promesses, et la magie à terre, quand ponts en bois précieux et chromes rutilant sous les étoiles, touchent passionnés et néophytes de la même vague d'émotion nostalgique.

Et pendant ce temps, Leopard 3...

Le redoutable plan Farr Leopard3 a, de nouveau, déroulé sa grande foulée, vers Cavalaire cette fois, en tête de tous les super et maxi yachts des Voiles de Saint-Tropez. Ses prinicipaux antagonistes, Ran, ou Highland Fling n'ont pu lui résister en temps réel. Shamrock V le grand Class J tient la tête en temps compensé, montrant beaucoup d'habileté à s'extirper des nombreuses sautes de vent qui, du côté de Cap Camarat, ont piégé plus d'un concurrent. Devant tant de caprices, la direction de course décidait d’ailleurs de raccourcir le parcours et stoppait les débats à la Moutte, bouée cardinale qui marque l’entrée dans le golfe.

Parcours bananes pour les Wally

C’est une singularité de la Classe Wally, le choix des parcours relèvent des Wally eux-mêmes ; après les 29 milles parcourus hier dans la brise, les grands yachts aux formes futuristes ont chois ce jour de s’affronter entre trois bouées, sur de parcours « bananes ». Deux manches ont ainsi été courues dans un vent instable en force. Si Esense s’en sort remarquablement bien, la palme revient au Wally 100 Indio qui abrillé devant Pampelone.

2 questions à... Jean-Marc Le Saux, Maître de port à la capitainerie de Saint-Tropez

Q: "Comment accueille-t'on 300 voiliers dans le port de Saint-Tropez?


"Avec de l'expérience, un solide encadrement, et la bonne volonté de chacun. Je suis depuis 22 ans Maître de port à Saint Tropez, et c'est la capitainerie qui, à la demande d'André Beaufils, a pris en charge la gestion de l'accueil des bateaux. Nous avons dû prendre en compte un certain nombre d'éléments techniques, longueurs, largeurs et tirants d'eau des bateaux, ainsi que la notion de prestige des voiliers pour déterminer les places sur nos trois quais, quai Jean Jaurès, quai Suffren et quai Peri. Nous parvenons à y "caser" 55 bateaux. Les autres sont disposés le long de la digue, ou, pour les unités supérieures à 50 mètres, au mouillage dans le golfe. Nous disposons de 10 permanents et deux "externes" pour nous assister dans les tâches d'accueil, mais aussi de sortie de port, avec 5 semi-rigides en permanence sur l 'eau. Par fort Mistral, l'exercice peut devenir très "acrobatique".

Q. "Sentez vous également l'esprit spécial qui plane sur Saint-Tropez durant les Voiles"?

"Indéniablement, face à cette difficulté d'accueillir autant de si grandes unités dans un si petit port, la gentillesse, la courtoisie, l'élégance des propriéraires et des capitaines aplanissent naturellement toute difficulté. Les unités les plus prestigieuses se prêtent avec grâce à nos obligations, et en retour, nous essayons de leur donne satisfaction chaque année. Tout cela se passe dans la plus grade convivialité..."

Ils ont dit :

Olivier Duthoit, Jubilations (Salona 42 IBC)


"Le groupe IRC B est extrêmement compétitif, avec la présence de Swan 42 ou 45, des Grand Soleil.... Nous connaissons une bonne partie de nos adversaires, mais il y a toujours aux Voiles de nouveaux venus parfois surprenants. Les Voiles sont véritablement le point d'orgue de notre saison, de par l'importance et la diversité de la flotte, et naturellement de par son site exceptionnel. Naviguer dans le golfe est un plaisir et un challenge. Nous comptons ainsi beaucoup sur notre navigateur Alain Fédensieu pour nous éviter tous les pièges du golfe. Nous courons ici avec une certaine ambition. Nous avons appris à connaître, à ressentir plus intimement notre Salona 42 et je crois que nous progressons à chaque sortie...nous avons hier pris un super départ au bateau comité, et nous virons la bouée de dégagement en troisième position. Nous avons ensuite bien joué avec les courants au Lion de mer, pour finir fort au près dans le golfe.",

Des yachts extraordinaires :

Simeron


Le Maxi yacht Suisse Simeron est sorti en 2004 des chantiers CNB. Il s'agit d'un côtre de 25 mètres signé Tony Castro pour la coque et Hervé Couëdel pour le design intérieur.

Windhover, vainqueur de la Coupe d'automne du Yacht Club de France

Le sloop Marconi Windhover a de nouveau fait une arrivée remarquée à Saint-Tropez en remportant le parcours de liaison entre Cannes et le petit port varois dimanche dernier.

Construit au tout début du siècle dernier, Windhover, initialement appelé Waterlily, (nénuphar) est un des très rares témoignages des débuts de la plaisance populaire. Sa taille moyenne le distingue, car à l’époque, la plupart des voiliers de plaisance, construits pour une élite fortunée, étaient des objets de luxe destinés à briller dans les régates style « classes J » ou coupe de l’ America. Ils étaient tous, soit de grande taille, 20 mètres et plus, soit construits dans une jauge (comme la Jauge Internationale « J.I. », qui va du 5 au 23 m. JI).

Waterlily est né peu avant la jauge, sur la rivière Hamble, à Southampton, dans un petit chantier artisanal qui construisait probablement sur gabarit, sans plan, à la demande de petits propriétaires peu fortunés mais connaisseurs, car ses lignes sont inspirées à l’évidence par les formes qui naissent sous le crayon du grand voisin Charles Nicholson. Cette origine modeste mais éclairée lui vaut des qualités marines et des performances qui étonnent aujourd’hui beaucoup de propriétaires de bateaux modernes lorsqu’ils se comparent à lui à l’occasion de régates amicales. Initialement inscrit au Lloyd sous le nom de Waterlily avec la mention « Gaff Ketch », il était donc gréé en Yawl aurique.

Le Marten 72 Carbon Arrow

Philippe Meyer est un habitué de Saint-Tropez. Son Marten 72 Carbon Arrow, plan Reichel Pugh de 22 mètres, a subi un important refit et le bateau rassemble aujourd'hui toutes les qualités pour s'imposer sur le circuit Méditerranéen. Marten Yacht fut créé en 1972 par Steve Marten en Nouvelle Zélande. Ses yachts sont construits en carbone dans un but avoué de recherche de légèreté. Les navigateurs professionnels apprécient les Marten pour leur fluidité et leur vélocité. Très manoeuvrant avec son large cockpit, le Marten 72 nécessite pas moins de 18 hommes pour exprimer tout son potentiel.

Le partenaire du jour : Rolex et son trophée

Partenaire des «Voiles de Saint-Tropez» pour la cinquième année consécutive, Rolex fait partie du «Club des Partenaires» des «Voiles de Saint-Tropez». Cette manifestation est en parfaite adéquation avec l’élégance et l’esprit de compétition véhiculés par Rolex sur les mers du monde entier depuis de nombreuses années. Il est naturel que Rolex soutienne cette course qui rassemble, chaque année, les plus extraordinaires voiliers modernes aux côtés des plus beaux yachts classiques, rendant ainsi hommage à la tradition, au sens tactique, à la technologie et à l’esprit d’équipe.

Le «Trophée Rolex» sera attribué lors de la cérémonie de remise des prix, dimanche 3 octobre à 11 heures, au voilier de «Tradition» de plus de 16 mètres ayant cumulé le moins de points sur l’ensemble des régates. Le vainqueur recevra alors une Rolex Submariner, partenaire emblématique de tout exploit nautique.

En 2009, quatrième année de son engagement dans la course, Rolex a récompensé pour la deuxième année consécutive Rowdy, après les succès de So Fong en 2006 et Agneta en 2007. Pour cette édition 2010, plus de 40 voiliers pourront prétendre au Trophée, dont les magnifiques unités de la Grande Classe.

Météo du jour : mercredi 28 septembre

Une bulle anticyclonique circule au large de la corse. En sa périphérie les côtes varoises seront baignées d’un léger flux d’Est sud est pour 4 à 5 nœuds tout au long de la journée...

Les Voiles de Saint-Tropez