Thursday 30 September 2010

WOW Cap Istanbul: Fleet Still Close Together



After nearly 1100 miles completed of the 1600 in total to Athens, it is clear that it will be the last three stages, the shortest ones, which will tip the balance in favour of one competitor or another. Perhaps a certain heirarchy has developed from Ragusa to Athens, not spectacular, but patient work involving progressive elimination of the opposition

Après près de 1100 milles de course parcourus sur les 1600 que compte la WOW Cap Istanbul, il faut bien convenir que ce seront les trois dernières étapes, les plus courtes qui feront pencher la balance en faveur de tel ou tel concurrent, tant les écarts risquent d'être faibles au classement général des deux premiers actes. Et pourtant de Ragusa à Athènes, une certaine hiérarchie s'est dessinée, non sur des options spectaculaires, mais bien sur un travail patient d'élimination progressive de la concurrence


Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

by Marie Le Berrigaud-Perochon

On le dit souvent : en course au large, celui qui gagne n'est pas forcément celui qui, à la faveur d'une option audacieuse ou d'un comportement exemplaire aura su forcer la décision, mais plus souvent celui qui aura su minimiser le nombre d'erreurs sur le parcours. Et à ce petit jeu, force est de constater que certains ont cette faculté particulière de finir aux avant-postes au fur et à mesure que la course se décante.


Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

Ainsi François Gabart (Skipper Macif 2010) dont la régularité à l'avant de la course se pare d'une faculté certaine à jouer les petits coups gagnants : un recentrage tactique par ci, une manœuvre anticipée, par là. La méthode n'a rien de spectaculaire, mais elle est terriblement efficace et surtout, elle pèse sur le moral de ses adversaires qui à défaut d'attendre la faute du jeune homme peuvent être tentés de jouer avec le feu... et de faire une erreur fatale.

Les marins de la constance


Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

Cette deuxième étape l'a démontré : ceux qui se retrouvent aux avant-postes ne sont pas là par hasard. De Jeanne Grégoire (Banque Populaire) dont l'une des plus grandes forces est d'être capable d'analyser son niveau de performance et ses capacités et d'adapter son style de navigation en fonction de ses conclusions, à Gildas Morvan (Cercle Vert) qui, même lorsqu'on le croit au fond du trou, réussit toujours, mètre après mètre, à revenir aux avant-postes, à Erwan Tabarly (Nacarat) impressionnant de constance, les habitués du circuit Figaro Bénéteau ont trop d'expérience de la course au large pour se laisser piéger par la tentation de partir, flamberge au vent, à l'assaut d'une option tactique improbable.


Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

De même, les jeunes pousses qui débarquent sur le circuit sans avoir ce vécu là, ont le plus souvent usé leur fonds de culotte de trapèze sur les bancs des dériveurs olympiques, discipline aussi ingrate qu'exigeante. Comment s'étonner alors de voir des Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham), Francisco Lobato (Team Tempo Roff) ou bien encore Eric Péron (Skipper Macif 2009) venir régulièrement perturber les désirs hégémoniques des têtes de série ?

Arrivée dans la nuit

Cette étape dont on attendait qu'elle laisse la part belle aux facéties du hasard, comme c'est souvent le cas en Méditerranée, aura été dans l'ensemble assez limpide. Mis à part quelques incidents comme le regroupement général de la tête de flotte sous le vent de l'île d'Anticythère, dû à un dévent qui piégeait les leaders, l'étape s'est révélée dans l'ensemble exigeante mais assez conforme à ce qu'on pouvait en espérer. Les leaders se sont retrouvés aux avant-postes grâce à la combinaison d'une stratégie judicieuse, d'une bonne vitesse et de manœuvres à bon escient. Ensuite, il faut toujours un peu de réussite : mais quand la bonne fortune décide de sourire toujours aux mêmes, c'est bien rare qu'il n'y ait pas une once de talent dans l'affaire.La flotte qui navigue sous spi devrait couper la ligne d'arrivée à Athènes dans la nuit de mercredi à jeudi, voire en fin de soirée de mercredi. Au final cette étape de 520 milles aura, elle aussi, été disputée à bonne allure. Signe du niveau de performance des solitaires : au rocher de Falkonera, à soixante milles de l'arrivée, moins de quinze minutes séparaient les dix premiers. En tête, sept solitaires pouvaient prétendre encore l'emporter : la moindre faute d'inattention et ce sera les chances de victoire finale qui s'envoleront... jusqu'à ce que le voisin, à son tour, en commette une autre.


Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

Ordre de passage à la porte de Falkonera :

1 François Gabart (Skipper Macif 2010)
2 Jeanne Grégoire (Banque Populaire)
3 Eric Péron (Skipper Macif 2009)
4 Nicolas Lunven (Generali)
5 Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham)
6 Gildas Morvan (Cercle Vert)
7 Erwan Tabarly (Nacarat)
8 Romain Attanasio (Savéol)
9 Isabelle Joschke (Synergie)
10 Sébastien Josse (Vendée)

WOW Cap Istanbul