Wednesday 19 January 2011
L'Equipe de France de Match Racing: Part Six - Damien Iehl
Damien Iehl. Image copyright Gilles Martin-Raget/World Match Racing Tour.
Damien Iehl has been a member of the French Match Racing Team, L'Equipe de France de Match Racing, for a number of years, rising to third in the ISAF rankings at the end of 2009 and into 2010. Anne Hinton caught up with him and found that, whilst match racing is still number one with him, so is winning the America's Cup, and Iehl is keen to do both the World Match Racing Tour and the Extreme 40 circuit in 2011. This is in addition to some fleet racing, such as the Tour de France à la Voile, which he won with the Nouvelle Calédonie team in 2010.
Damien Iehl's team, Wind 2 Win, consists of Damien Iehl, Fred Guilmin, Dévan Le Bihan and François Verdier.
The interview was conducted in French, and has been reproduced in French and then translated into English, below.
In French :
AH: A quel âge, et sur quel bateau avez-vous commencé à naviguer, s’il vous plaît?
DI: J’ai commencé avec mes parents, sur un croiseur en la Méditerranée, quand j’avais 3 ou 4 ans.
AH: Avec l’assistance de qui (et où) avez-vous commencé à faire des régates ?
DI: J’ai commencé à Narbonne sur l’étang de La Nautique. Très vite j’ai changé de club pour apprendre la compétition au Yacht Club de Mauguio Carnon du côte de Montpellier où je pratiquais l’Optimist et 420.
AH: Quand, et comment, est-ce que vous avez commencé à faire du match racing ?
DI: Il y a maintenant 15 ans a peu près que je fais du Match Racing. Dans ma Région, le Languedoc Roussillon, la voile Olympique était peu ou pas practiqué. Il fallait changer de club et surtout il y avait un très bon niveau en habitable. Avec la base de Marc Pajot a Sète et de très bons entraîneurs comme Denis Vanier et Jean François Rivalant (une équipe vainqueur du Tour de France à la Voile), tout naturellement je me suis tourné vers le Match Racing et l’habitable.
AH: Préfériez-vous le match racing ou une autre discipline ?
DI: J’adore le match racing mais j’ai aussi beaucoup navigué en flotte. J’aime beaucoup la régate en général.
DI: J’ai gagné notamment le tour de France cette année avec Nouvelle Calédonie, je tactique en J80. Mais la plupart du temps je fais du match racing.
AH: Qui (et comment) a décidé que vous allez faire part de l’Equipe de France de Match Racing ?
DI: L’ensemble des entraîneurs fédéraux, le Directeur de Technique Nationale et le Président de la FFV [Fédération Francaise de Voile] ont décidé au vue de nos résultats et notre motivation de nous intégrer en l’Equipe de France.
Iehl competing at the World Match Racing Tour's Marseille International Match Race 2009. Image copyright Gilles Martin-Raget/World Match Racing Tour.
AH: Comment l’Equipe de France de Match Racing s’entraine et se prépare pour les régates?
DI: Nous faisons des entrainements spécifique en hiver nous travaillons la communication a bord les schéma tactiques, sur les bateaux francais. Lors de la saison nous essayons de naviguer sur le type de bateau de l’épreuve.
AH: En tant que membre de l’Equipe de France de Match Racing, est-ce que vous faites des entrainements avec les autres équipes ?
DI: Nous nous sommes beaucoup entrainé contre l’ensemble des français. Depuis la réduction du notre équipe nous avons navigué beaucoup contre Mathieu Richard et un peu moins avec les autres.
AH: Quelles sont vos ambitions en match racing ?
DI: Aujourd’hui notre ambition est de décrocher une Card pour le World Tour pour atteindre notre objectif de devenir Champion du Monde. Nous voulons aussi participer à d’autres circuits de très haut niveau comme l’Extreme 40 ou la Coupe de l’America.
AH: Etes-vous naviguer professionnel, ou faites-vous autre choses en plus ?
DI: Je suis navigateur professionnel.
AH: Quel est votre sujet à l’université/profession, s’il vous plaît ?
DI: J’ai un Brevet d’état de voile et j’ai fait une formation de coaching en entreprise (team building).
AH: Comment êtes-vous décidé à faire votre programme cette année ? Est-ce que c’est possible pour vous à faire ce que vous voulez, par exemple avec le match racing ?
DI: Notre programme n’est pas encore clair car nous attendons des réponses. Nous voulons être sur le circuit du World Match Racing Tour et, si nous trouvons des budgets rapidement, naviguer sur le circuit Extreme 40. Nous serons en M34 sur le Tour de France à la Voile en plus, mais nous devons regarder les dates précisément.
AH: Sur quels types de bateau avez-vous navigué cette année ? et quels était votre rôles a bord ?
DI: J’ai fait une partie du Tour de France à la Voile en tant que barreur, du Figaro en entraînement avec Corentin Douguet (comme coach), les Louis Vuitton Trophy sur Aleph (strategie/traveller) et du J80 à la tactique.
Damien Iehl competing against Ben Ainslie at the Korea Match Cup 2009. Image copyright Gareth Cooke/Subzero Images.
AH: Quelles sont vos succès de principaux (career highlights) ?
DI: Vainqueur du Tour de France en 2010, 2004, 2003
Vice Champion de France en Match Racing 2000, 2001
Champion de France jeune ans Match Racing 2000
Champion du monde jeune ans Match Racing 1997
Vainqueur WMRT Match Race Germany 2008
Finale WMRT Match Race Germany 2009
Champion du monde des nations Brésil 2009
Vainqueur Sails of the White Nights grade 1 Russie 2009
Vainqueur Calpé grade 1 Espagne 2010
3 démi-final du WMRT Portugal 2008 France 2009 Suède 2009
Equipe de France d’Optimist, et vainqueur de La Semaine de La Rochelle quand j’avais 14 ans
AH: Que croyez-vous sont les choses en principe à changer avec des régates en match racing ?
DI: Il faut rapprocher les régates du public et faire des épreuves proches de terre.
Le match racing est beaucoup plus spectaculaire que la course au large mais tous les moyens [en France] sont tournés vers le large.
AH: Que croyez-vous concernent une Coupe de l’America en multicoques et pas plus en monocoques, svp ? et comment peut-en faire le match racing comme ça ?
DI: Je pense que c’est un gros changement. Beaucoup de gens sont rétissent mais je pense qu’il peut y avoir du très beau spectacle en multi aussi. On en reparlera dans 3 ans après la Coupe.
AH: Que croyez-vous de l’aile rigide en plus ? et spécialement pour faire du match racing ?
DI: C'est une nouvelle donné qui peut changer beaucoup de chose notamment sur les départs. C'est une idée mais n'ayant jamais naviguer avec, je ne sais pas encore ce que cela peut donner. Il sera très intéressant.
Damien Iehl's winning team at the World Match Racing Tour's Match Race Germany 2008. Image copyright Richard Walch.
AH: Vous avez fait les Louis Vuitton avec Aleph. Comment cela c’est passé ?
DI: Les Louis Vuittons ce sont bien passé même si j’aurais préfère gagner plus de match. Nous manquions cruellement d’entrainement par rapport au autre mais chaque régate nous progression.
DI: Aleph est un beau projet avec Bertrand Pacé comme directeur sportif. Le projet tiens la route il faut que la France réussisse à lancer un projet compétitif financièrement.
DI: En France nous avons les moyens technique est humains pour ramener la Coupe. Mais nous devons trouver des entreprises prêtes à relever le défi.
DI: Cela fait maintenant 15 ans que les projets cours après une stabilité financière et surtout pérenniser sur plusieurs année. J’espère qu’ALEPH pourra changer cela.
AH: Que croyez-vous du Kiwi match racers, s’il vous plaît ? Sont-ils encore le plus fort du monde ?!
DI: Il y a quelques pays qui sont très bons en match racing. L’école kiwi est très bonne – Les différences de niveau sont très proches et tout ce joue dans le mental. Les francais marche très bien en match racing mais il manque encore le petit plus pour ramener le titre. Ce qu’Adam Minoprio a réussi à faire très bien en 2009.
AH: Qui va gagner le WMRT en 2011 ?
DI: Nous... si le WMRT nous sélectionne.
AH: Quelle personne, ou quelle équipe, vous faire la plupart de regard en haut/pour tenir dans l'haut égard dans la voile ?
DI: Il n'y a pas une personne en particulier mais plutôt des équipes. Ce qui m'importe aujourd'hui c'est de réussir avec un collectif.
DI: Une belle réussite pour moi est Team New Zealand qui on toujours le même noyau dur depuis de longue année et que gagne.
AH: Que pensez-vous du team racing après cela de l’APCC en Nantes ?
DI: Je n’ai pas souvent fait du team racing... En Optimist en 1990. C’est sympa car c’est en équipe mais ce n’est pas très développé en France. Pour moi le match racing reste plus simple – seulement 2 bateaux.
AH: Merci beaucoup pour les réponses, et bien à vous avec vos ambitions sur l’eau.
DI: Merci beaucoup et à bientôt sur les règates.
In English:
AH: At what age, where, and on what boat did you start sailing, please?
DI: I started with my parents on a cruiser in the Mediterranean, when I was 3 or 4 years old.
AH: With the assistance of who (and where) did you start to race?
DI: I began to Narbonne on the pond of The Nautique. Very quickly I changed club to learn competition at the Yacht Club of Mauguio Carnon on the coast of Montpellier where I practiced the Optimist and 420.
AH: When, and how, did you start match racing?
DI: I have been Match Racing over the last 15 years or so. In my region, the Languedoc Roussillon, Olympic sailing was hardly practised. It was necessary to change club and especially there was a very good level in their usual classes. With the base of Marc Pajot at Sète and very good coaches, like Denis Vanier and Jean François Rivalant (a team winner of the Tour de France à la Voile), naturally I turned towards Match Racing and the local setup.
AH: Do you prefer match racing or another discipline?
DI: I love match racing but I have also done a lot of fleet racing. I like racing in general.
DI: Significantly, I won the Tour de France à la Voile this year with Nouvelle Calédonie, and I do tactics on a J80, but most of the time I do match racing.
AH: Who (and how) decided that you were going to be part of the French Match Racing Team?
DI: The federal coaches, the National Technical Director and the President of the FFV (French Sailing Federation) decided, in view of our results and motivation, to integrate us into the Equipe de France.
AH: How does the Equipe de France de Match Racing train and preparation for regattas, please?
DI: We train do specific training in winter; we work on the communication on board and tactical matters, on French boats. In the season we try to sail on the type of boat that will be used at the event.
AH: As a member of the French Match Racing Team, do you train with other team members very often?
DI: We are coached a lot against all the other French. Since the reduction of our team [L'Equipe de France de Match Racing was cut in size in 2010], we have sailed a lot against Mathieu Richard and a little less with the others.
AH: What are your ambitions in match racing?
DI: Today our ambition is to obtain a Card for the World Tour, so that we can become World Champions. We also want to take part in other very high level circuits, like the Extreme 40 and the America's Cup.
AH: What are your ambitions in sailing?
DI: Sailing is my passion. I always dream of being helmsman for the America's Cup. I have never been attracted to the offshore scene, but why not one day?
AH: Are you a professional sailor, or do you do other things too?
DI: I am a professional sailor.
AH: What was your subject at university/profession, please?
DI: I have a Brevet d’état in sailing and I have a foundation in team coaching in business.
AH: How did you decide on your programme for this year? Is it possible for you to do what you want, for example, with match racing?
DI: Our programme is still not clear, as we are waiting for replies. We want to be on the circuit of the World Match Racing Tour and, if we find budgets rapidly, to sail the Extreme 40 circuit and that of the Extreme 40. In addition, we will be on the M34 in the Tour de France à la Voile.
AH: What types of sailing have you done in the last year? And what roles have you taken on board the boats?
DI: I did part of the Tour de France à la Voile, stepping in for the helmsman. Figaro coaching, match racing, and the Louis Vuitton Trophy on Aleph (strategy/traveller) and was tactician on a J80.
Nouvelle-Calédonie practising off Dunkirk prior to the start of the Tour de France à la Voile 2010, which they won. Image copyright JM Liot/Tour de France à la Voile.
AH: What are your main achievements (career highlights)?
DI: Tour de France à la Voile – won in 2010, 2004, 2003
Vice Champion of France in Match Racing 2001,2000
French Youth Match Racing Championships 2000
Winner of Under 25 ISAF Match Racing Worlds 1997
Winner of the World Match Racing Tour’s Match Race Germany 2008
In the finals of the WMRT's Match Race Germany 2009
Winner of the Nations' Cup (with Claire Leroy) Brazil 2009
Winner of the Sails of the White Nights grade 1 Russia 2009
Winner of the Calpé grade 1 Spain 2010
3 x semi-finalist in the World Match Racing Tour: Portugal 2008, France 2009, Sweden 2009
In the French Optimist Team I was the winner of La Rochelle Week when I was 14 years old
AH: What do you think are the main things to change with match racing races?
DI: It is necessary to bring the races close to the public and make the events close to land.
DI: Match racing is a lot more spectacular than offshore racing, but everything [in France] is directed towards offshore racing.
AH: What do you think of an America’s Cup in multihulls and no longer in monohulls, please? and how is one able to do match racing like that?
DI: I think it is a big change. A lot of people are reticent, but I think that it is possible to have a very good spectacle in multis too. One can review this in 3 years' time, after the America's Cup.
AH: What do you think of the wing in addition, and especially for match racing?
DI: It is a new thing, that can change a lot of things, especially at the starts. It is an interesting idea, but I have never sailed with one, so I don't know what it's like. It will be very interesting.
Aleph competing in the Louis Vuitton Trophy. Image copyright Bob Grieser/outsideimages.co.nz/Louis Vuitton Trophy.
AH: You did the Louis Vuitton regattas with Alpeh. How did that go, please?
DI: The Louis Vuitton regattas went well, even if I wold have preferred to win more matches. We were cruelly lacking in training in comparison with the others, but we progressed with each race.
DI: Aleph is a good project, with Bertrand Pacé as sporting director. The project holds that it is necessary that France reunits to set up a financially competitive project. In France we have the necessary technology and personnel to win the Cup, but we need to find businesses ready to set up the team. It is now 15 years that the projects have been running with financial stability and perpetuating themselves over many years. I hope that ALPEH will be able to change that.
AH: What do you think of the Kiwi match racers, please? Are they still the best in the world?!
DI: There are some countries that are very good at match racing. The Kiwi School is very good. The difference in level are very close and that is all about mental issues - in the head. The French are very good at match racing, but have missed a little something for obtaining the title so far; what Adam Minoprio managed to do very well in 2009.
AH: Who is going to win the World Match Racing Tour in 2011?
DI: Us... if the World Match Racing Tour selects us [for a Tour Card].
Note from Anne Hinton: One of the World Match Racing Tour's changes for 2011 is that there can only be a maximum of two teams per nation with Tour Cards.
AH: Which person, or team, do you most look up to/hold in high regard in sailing?
DI: There isn't one person in particular, but, above all, the teams. What is important today is to succeed with a team.
DI: A beautiful success story for me is Team New Zealand, a team that has always had the same hard core of people over many years and that wins.
Damien Iehl and crew at the World Match Racing Tour's St Moritz Match Race 2010. Image copyright Loris von Siebenthal/World Match Racing Tour.
AH: What do you think of team racing after the event at the APCC in Nantes in 2010?
DI: I have not done very much team racing. I did some in Optimists in 1990. It is good because it is a team event, but it is not very well developed in France. For me, match racing remains the easiest – only two boats. Team racing should develop more.
AH: Thank you very much for your time and replies, and best wishes to you with your ambitions on the water.
DI: Thank you very much and see you soon racing.
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