FONCIA D35. Image copyright Th.Martinez/Sea&Co/Foncia
par Team Foncia media
Point d’orgue de la saison, la 73e édition du Bol d’Or va se disputer ce week-end. Pour Michel Desjoyeaux et son équipage du Team FONCIA, l’objectif est double : ajouter une seconde victoire au palmarès du catamaran arc-en-ciel et prendre un avantage certain au Vulcain Trophy avant la trêve estivale.
Le Bol d’Or est l’épreuve lémanique par excellence. Plus de 600 bateaux, soit 3000 régatiers, se donnent rendez-vous à Genève pour y prendre le départ et y revenir après avoir contourné le Bouveret, le point le plus extrême du Lac Léman distant de 33 milles (60 kilomètres). Pour remporter le Bol d’Or, il faudra déjouer tous les pièges de cette navigation lacustre. Si le record de l’épreuve est de 5h01m, ce sont régulièrement des records de lenteur qui mettent les nerfs et la patience des équipiers à rude épreuve. Franchir la ligne d’arrivée en tête, toutes catégories confondues, reste un exploit en lui-même.
En tête du Vulcain Trophy 2011, et fort d’une vi ctoire sur l’édition 2009, le Team FONCIA est aujourd’hui fin prêt pour affronter les difficultés du lac et la concurrence affûtée. Parmi les adversaires les plus redoutables, on peut citer : Loïck Peyron (Okalys-Corum), Pascal Bidegorry (CER), Ernesto Bertarelli (Alinghi), Paul Cayard (Artemis Racing) et enfin Dona Bertarelli (Lady Cat) qui remettra son titre en jeu.
« C’est notre dernière épreuve sur le lac avant de partir sur la Méditerranée. Nous voulons donc terminer bien placés avant la trêve estivale. L’entraînement de cette semaine s’est bien déroulé. Nous avons testé la sortie du petit lac et changé la configuration des postes à bord pour être le plus polyvalent possible, confie Michel Desjoyeaux. Les conditions de ces derniers jours nous mettent dans le bain. En effet, les fi chiers météo prévoient 25 nœuds de vent. En Bretagne ce n’est pas beaucoup, mais ici, avec ces bateaux surpuissants, c’est énorme. Les objectifs sont donc triples : ne pas chavirer, finir et enfin, mettre le plus possible de concurrents derrière. Si les conditions se confirmaient, cela pourrait aller vite et nous serions de retour en fin d’après-midi. »
Le Bol d’Or vu par les équipiers du Team Foncia
Image copyright Th.Martinez/Sea&Co/Foncia
Franck Citeau – Régleur de voiles d’avant – 3 participations, 1 podium
« Le Bol d’Or se prépare presque comme une manche classique : il faut être à fond tout le temps et ne pas se laisser déconcentrer. Même si tu es devant, tu peux finir dernier et inversement. La difficulté est de rester dans le match sur pr&egra ve;s de 20 heures potentiellement. Il faut savoir céder sa place lorsque l’on se sent fatigué, ne pas avoir d’ego. C’est pour cela que nous avons axé une partie de l’entraînement de la semaine sur la rotation de l’équipage afin que chaque poste soit doublé. Mon meilleur souvenir ? Le plus long Bol d’Or de l’histoire (plus de 20 heures). Le cadre était magique avec la Voie Lactée. C’est très agréable de naviguer la nuit sur le lac, tu entends les gens, tu vois beaucoup de lumières... En plus, la nuit tout est plus aléatoire. Dernier point, il sera important de réussir à se décontracter. 20 heures à ne parler que performance, il y a de quoi se prendre la tête. Une fois, je suis passé en tête au Bouveret avec 1h30 d’avance sur le second. Nous avons terminé avec 2h30 de retard ! »
Alban Rossollin – équipier d’avant – 1ère participation
« Cela fait deux ans que j’entends parler du Bol d’Or. Je suis impatient d’y participer ! Je n’ai pas vraiment d’idées préconçues. Au contraire, je suis plutôt curieux. Par rapport à un Grand Prix, ce ne sont pas les bouées qui rythment les manœuvres, mais le vent. Il y aura de longs moments de calme, mais il faudra savoir être réactif pour avoir en permanence la voile adéquate. »
Xavier Revil – régleur de chariot de grand-voile – 2 participations, 1 podium
« Quelque soit la régate, l’objectif est de terminer devant. Le Bol d’Or est souvent long avec de nombreux passages à niveau. Rien n’est jamais joué. Nous l’avons vu sur la Genève-Rolle-Genève où nous avions beaucoup d’avance pour finalement ne couper la ligne qu’une poignée de secondes seulement devant le second. Ces épreuves de longue distance sont assez physiques, d’autant plus au chariot de grand-voile car, avec du vent, c’est le poste qui permet de gérer la puissance du bateau. Il faut sans cesse régler. Après, ce n’est pas une course très très longue non plus. J’ai participé aux deux dernières éditions qui étaient les plus longues : près de 20 heures sur l’eau. Ce n’est pas le ‘lac’ à boire ! Au niveau de la nourriture, ce sera assez simple. Des sandwichs pour débuter et des barres de céréales pour terminer. Mes meilleurs souvenirs ? La navigation de nuit sur le lac. Tu ne sai s plus où se trouvent tes adversaires. Tu ne découvres qu’à l’arrivée ton classement... »
Jean-Christophe Mourniac – Tacticien – 1ère participation
« C’est mon premier Bol d’Or. Ce sera une découverte même si cela va dans la continuité de notre parcours sur cette saison. Comme toujours, il faudra prendre les bonnes décisions à chaque instant. De nuit ce sera différent. L’expérience des uns et des autres va beaucoup m’apporter. Si le Bol d’Or traîne en longueur, nous allons peut-être devoir dormir un peu. Cela se fera par tranche de 10 à 20 minutes. Il faudra se relayer. La victoire se joue toujours sur une part de réussite. Il est possible de louper un coup, car il est impossible d’être partout à la f ois. Nos choix devront être communs, nous devrons être soudés. Après notre victoire sur la Genève-Rolle-Genève, nous avons constaté que nous étions à l’aise sur les longues distances. Il faudra rester très, très opportunistes et observer. C’est la base de la navigation sur le lac. Il y a des vérités, mais beaucoup d’exceptions qui confirment les règles ! »
Image copyright Gilles Morelle/Foncia
Michel Desjoyeaux – skipper/barreur - 3 participations, 1 victoire, 1 podium
« La difficulté principale est de sortir du petit lac. Les conditions sont souvent tordues. En plus, avec tous les bateaux spectateurs présents, le plan d’eau est très agité et le risque de collision est important. Il faut faire très attention et réussir à sortir de cette ‘ marmite’ le plus rapidement possible. L’autre difficulté sera de naviguer de nuit où il faut se servir de ses sensations et des instruments. Il est important d’avoir de la bouteille pour trouver tout de suite le bon réglage. Cette année, nous avons de la chance puisque la lune est pleine. En fonction du vent, il sera nécessaire de bien penser au positionnement de l’équipage. 450Kg de ‘viande’ pour 1,2 tonne de bateau, c’est significatif. L’équilibre longitudinal est très important pour tirer le meilleur parti du D35 FONCIA. »
Le Bol d’Or Mirabaud en chiffres
Départ samedi 18 juin à 10h00 devant la Société Nautique de Genève
Record absolu (1994): Triga IV – 5h01m51s
Record D35 (2004): Zebra 7 – 8h59m19s
Distance : 66,5 milles (123 km)
Pour s uivre le Bol d’Or : www.boldormirabaud.com
Cartographie en direct : http://boldor.inser.ch
Palmarès du Team FONCIA sur le Bol d’Or Mirabaud
2010 : 8e
2009 : Victoire
2008 : 7e
2007 : 4e
2006 : 4e
Classement Vulcain Trophy 2011
Provisoire après quatre manches et sous réserve de validation du jury
1e - FONCIA (8e, 1er, 1er, 3e = 5 pts)
2e - Veltigroup (4e, 3e, 3e, 1er = 7 pts)
3e - Artemis Racing (3e, 5e, 2e, 2e = 7 pts)
4e - CER Carrefour Prévention (1er, 2e, 10e, 6e = 9 pts)
5e - Alinghi (2e, 4e, 5e, 5e = 11 pts)
6e - Okalys-Corum (6e, 6e, 8e, 4e = 16 pts)
7e - De Rham Sotheby’s (5e, 7e, 6e, 8e = 18 pts)
8e - Zen Too (7e, 8e, 11e, 7e = 22 pts)
9e - Nickel (10e, 9e, 4e, 9e = 22 pts)
10e - Ladycat (9e, 10e, 7e, 11e = 26 pts)
11e - Ylliam (11e, 11e, 9e, 10e = 30 pts)
L'équipage du Team FONCIA
# Alban Rossollin - N°1
# Antoine Gautier - N°2
# Franck Citeau - Régleur de voiles d'avant
# Jean-Christophe Mourniac – Tactique
# Xavier Revil - Chariot de grand-voile
# Michel Desjoyeaux - Skipper - Barreur
PROGRAMME :
6 > 8 mai : Grand Prix Les Ambassadeurs (Lausanne et Genève)
20 > 22 mai : Realstone Cup (Crans-sur-Nyon)
11 juin : Genève-Rolle-Genève
12 > 13 juin : Sogeti Cup (Genève)
18 juin : Bol d'Or Mirabaud (Genève)
1 > 4 septembre : Grand Prix de Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes)
22 > 25 septembre : Grand Prix d'Antibes (Alpes-Maritimes)
Team FONCIA
Bol d'Or Mirabaud
Vulcain Trophy
