Friday, 17 June 2011
Tour des Iles Britanniques : PRB toujours en tête et en avance sur le record !!
Crew on board. Image copyright Vincent Riou.
par Fabienne Morin
Partis depuis samedi 11 juin à 23h45, PRB et Safran longent actuellement les îles Hébrides. Ils ont parcouru environ les 2/3 du parcours. Le monocoque vendéen qui n’a pas quitté la tête de flotte depuis les premières heures de course possède à 16h00, 65 milles d’avance ! Si Vincent dit ne pas avoir effectué la route parfaite, il avoue avoir pris systématiquement les bonnes décisions (trajectoires, choix de voiles, …) avec Hugues Destremau, son futur partenaire pour la Transat Jacques Vabre. Double récompense de ce superbe début de course pour PRB, il est en avance de plus de 200 milles sur le record de Dee Caffari ! Alors que les deux hommes du bord filent vers le Fastnet, distant d’environ 300 milles, Vincent nous fait un premier bilan sur ces « presque » 5 jours de course.
Bilan de Vincent au 2/3 du parcours :
Comment se sont passées les dernières heures de course ?
« Tout va bien à bord de PRB, nous ne sommes pas loin de Saint-Kilda. Et on est à environ 420 milles du Fastnet. On a fait les 2/3 du parcours. Cette nuit, c’était très beau. Dans ces latitudes, il ne fait jamais complètement nuit, il y a toujours un halo de lumière. C’est vraiment magnifique et c’est très agréable surtout quand le temps est découvert. »
Peux-tu revenir sur la course depuis le départ de Lizard ?
« Nous avons commencé par un grand bord de débridé dans la Manche jusqu’au Pas de Calais. Puis, nous avons fait du portant jusqu’en Ecosse. C’était un peu chaud car on a eu beaucoup de vent la nuit, le tout dans un environnement un peu hostile, peuplé de plateformes pétrolières, d’éoliennes et de bateaux. On a eu entre 40 et 50 nœuds pendant une dizaine d’heures. C’était des conditions de navigations éprouvantes et risquées. On a pris un peu de retard par rapport aux prévisions ensuite car nous avons été contraints de faire du près pour monter jusqu’aux Shetland. Nous avons passé les îles dans des conditions assez chaotiques. Maintenant, nous sommes en route vers Saint-Kilda à l’inverse de la dépression donc nous sommes passés d’un ciel très sombre à un beau soleil ! Hier soir, le passage dans la dorsale nous a permis de tout sécher à bord. Cela nous a fait du bien. »
Etre en tête depuis le départ face à l’équipage de Safran doit vous procurer une réelle satisfaction ?
« Nous sommes très contents de notre parcours jusqu’à présent. Aujourd’hui, nous avons 65 milles d’avance, cela représente plus de 10% de ce qu’il reste à parcourir, cela fait un beau matelas ! Notre route n’est pas parfaite, il ne faut pas exagérer mais en tout cas, je pense que nous avons toujours les bons choix. Mais je dois dire que nous ne sommes pas frais. Pour la première fois depuis le départ, la journée va être consacrée au repos. Les conditions sont stables donc Hugues est en train de dormir et moi, j’ai dormi ce matin.
Nous avons trouvé ce que nous sommes venus chercher ici c’est-à-dire la confrontation avec un autre bateau, la navigation en double avec Hugues et puis des conditions océaniques. En général, on s’entraine à la journée. On ne rencontre donc pas des conditions de mer et de vent comme nous avons eu sur le parcours. Cela nous a aussi contraints à enchainer les transitions. Quand on part en course lors des rendez-vous importants du circuit, on ne peut pas prendre des risques. Là, c’est différent, l’enjeu n’est pas le même, on peut se permettre de tenter des choses différentes. »
Positions à 16h, mercredi :
1 – PRB à 609,1 milles de l’arrivée (Lat : 57 48 60’N / Long : 9 09.80’W)
2 – Safran à 674,1 milles de l’arrivée (Lat : 58 37. 64’N / Long : 7 29.76’W)
Pour battre le record, PRB doit franchir la ligne avant le samedi 18 juin 9h16 TU.
Les équipages :
Safran : Marc Guillemot et son équipage, composé de Yann Eliès, Loïc Lingois, Didier Le Vourch et César Dohy
PRB : Vincent Riou et Hugues Destremau
Record à battre :
6 jours 11 heures 30 minutes et 53 secondes détenu par l’équipage 100% féminin de Aviva, l’IMOCA de Dee Caffari en 2009.
PRB