Monday, 20 September 2010

Cap Istanbul: The Art of the Parabola



They have left. All have chosen to put a little west in their route in the hope of reaching the remains of the Mistral, which is still whistling in the eastern part of the course zone. Ronan Treussart (Lufthansa), leads the fleet followed by his shadow in the form of Gildas Morvan (Cercle Vert) who has decided not to let him go

Ils sont partis. Tous ont choisi de mettre un peu d'Ouest dans leur route dans l'espoir de récupérer les restes du Mistral qui souffle encore dans la partie occidentale de la zone de course. Ronan Treussart (Lufthansa), auteur d'un premier bord de près limpide, menait la flotte suivi comme son ombre par Gildas Morvan (Cercle Vert) décidé à ne pas s'en laisser conter


Start of the leg to Ragues, Sicily. Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

by Marie Le Berrigaud-Perochon

WOW Cap Istanbul started with the signal of the committee at exactly 13:00. The sailors' eagerness to get ahead resulted in quite a few faulty starts, causing the committee to announce a call back. The second start process was much faster, only three sailors (Marc Emig (Marc Emig et moi), Arnaud Philippe Gaudard (Senoble) ve Jean Pierre Nicol (Bernard Controls)) made faulty starts and had to turn the starting mark again before they could rejoin the race.

Penalty turns for two sailors...

Splendid weather and sea conditions perfectly matched the spirit of the race. While the wind was 10-12 knots in strength blowing from the west-southwest direction, the sea was flat and the sky was clear and sunny. At times like this, it is tactics rather than maneuvering skills of the sailors that mark the difference in ranking. Ronan Treussart made a crucial decision by choosing to keep in the right side of the race track and turned the mark first, followed by Gildas Morvan and Fabien Delahaye. For the rest of the group the turning of the mark was very close and tense. Romain Attanasio (Saveol) and Louis Maurice Tannyeres (ST Ericsson) were penalized for touching the mark and fell behind their rivals after an obligatory re-turn.

Doing it the hard way...

Past the windward mark, the fleet was expected to turn southeast to sail through between Port Cross and Porquerolles islands. But the racers preferred to turn west and have Porquerolles islands at their port-side. The purpose of this was to be able to use their spinnakers with the help of slightly stronger mistral winds blowing north. The theory that the shortest distance between two points is the direct course was therefore abolished. Having calculated a course in the shape of a parabole would suit their needs better, the sailors proved that sailing is not an "exact science”, but on the contrary, an art of making parabolas by listening to one's intuition and analytical intelligence.

In French:

Pile poil : c'est à 13 heures pétantes que le comité de course a envoyé la procédure de départ de la première étape de la WOW Cap Istanbul 2010. C'était sans compter sur des concurrents pressés d'en découdre qui se lofaient à qui mieux sur mieux sur la ligne de départ, provoquant un premier rappel général. Sans hésiter, le comité envoyait alors une deuxième procédure, ce qui n'empêchait pas trois concurrents de voler une nouvelle fois le départ. Marc Emig (Marcemigetmoi.com), Arnaud Godart-Philippe (Senoble) et Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls) se voyaient ainsi contraints de faire le tour de la bouée de départ pour réparer leur faute.


Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

On pouvait difficilement rêver de conditions plus favorables pour prendre le départ d'une grande course. Vent d'Ouest à S ud-Ouest de 10 à 12 nouds, grand soleil, mer plate, le premier bord jusqu'à la bouée de dégagement promettait. Dans ces conditions, c'est rarement la vitesse des bateaux ou l'enchaînement des manouvres qui font la différence, mais plus la capacité des navigateurs à choisir la bonne option sur le plan d'eau. Sur les deux milles de remontée au vent, Ronan Treussart, auteur d'une stratégie radicale sur la droite du terrain de jeu, grillait la politesse à Gildas Morvan, tandis que Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham), lui aussi parti sur la droite, s'emparait de la troisième place.Derrière ce trio, la meute des concurrents s'agglutinait sur la marque au vent, provoquant inévitablement une certaine bousculade autour de la bouée. Romain Attanasio (Savéol) et Louis-Maurice Tannyères (ST Ericsson) en faisaient les frais, puisque les deux, ayant touché la bouée, devaient s'acquitter d'une pénalité sur l'eau qui les reléguait en queue de peloton.


Image copyright Jacques Vapillon/www.jacquesvapillon.com

Obsession occidentale
Passée la bouée de dégagement, on pouvait s'attendre à ce que la flotte pique au Sud-Est entre les îles de Porquerolles et Port-Cros. Mais tout ce petit monde choisissait de partir en file indienne vers la pointe de la presqu'île de Giens et de sortir de la rade par l'Ouest de Porquerolles. Les intentions étaient claires : le chemin le plus rapide pour rejoindre la porte de la pointe Sud-Ouest de la Sardaigne ne serait pas forcément le plus court. Dans un premier temps, il s'agit d'infléchir sa route pour espérer récupérer les vents d'Ouest favorables qui permettront à la flotte de hausser le rythme. Celui qui déterminera le bon rayon de courbure détiendra sans doute une partie du trousseau de clés qui ouvre les portes de la victoire. La navigation à voile n'a rien d'une science exacte, mais l'intuition et la juste analyse des routes à suivre peut amener à tracer de jolies paraboles.

Classement à la bouée de dégagement
1 – Ronan Treussart (Lufthansa)
2 – Gildas Morvan (Cercle Vert)
3 – Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham)

Estimation d'arrivée de la flotte en fonction des vitesses moyennes :
A 9 nouds de moyenne : mercredi à 7 heures
A 8 nouds de moyenne : mercredi 16 heures
A 7 noeuds de moyenne : jeudi 2 heures
A 6 noeuds de moyenne : jeudi 17 heures
A 5 nouds de moyenne : vendredi 13 heures

Cap Istanbul