par Fanny Evenat
Hier soir, à 20h20, Yann Eliès a franchi la ligne l'arrivée de la 37e édition de la Solo Concarneau. Le skipper de Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir a ainsi terminé 4e de l'épreuve, ultime répétition générale avant la Solitaire du Figaro-Eric Bompard cachemire dont le départ sera donné dans trois semaines. Si le navigateur s'avoue un peu déçu de sa performance, il peut néanmoins se satisfaire d'être le coureur le plus régulier sur les courses d'avant-saison.
Cette course s'est révélée complexe et pleine de rebondissements…
« En effet. C'est une course lors de laquelle il y a eu de nombreux coups à jouer. Il y en avait notamment un à ne pas rater car il a conditionné un peu le classement général, entre Sein et Penmarch. Sur cette section du parcours, il fallait vraiment rester au large pour conserver du vent et du courant. Tous ceux qui sont partis à terre se sont retrouvés complètement empétolés en baie d'Audierne. Ca a été le véritable tournant de la course. C'est, en tous les cas, là que Armel Le Cleac'h, Nicolas Lunven, Paul Meilhat et moi avons pris la poudre d'escampette. »
Entre vous quatre, les places ont souvent bougé. Au pointage aux Birvideaux, vous étiez pointé en tête… Que s-est-il passé ensuite ?
« Avant d'arriver à l'île d'Yeu, je me suis retrouvé hors-cadre et du coup, j'ai fait un peu trop de chemin. De plus, hier après-midi, j'ai mal géré la bascule de vent en arrivant sur Concarneau. Pour sa part, Paul Meilhat a parfaitement navigué et mérite vraiment sa victoire. Il a tout le temps été aux avant-postes alors que ce n'était pas facile. De mon côté, je me suis souvent pris les pieds dans le tapis. J'ai fait quelques mauvais choix.»
Quel bilan tirez-vous de cette épreuve ?
« L'important était de rester devant. Je fais 3e de la Solo Arrimer et 4e de cette Solo Concarneau. Au cumul des temps, je dois être pas mal. Voilà pourquoi, même si je ne suis pas très content de moi sur cette course parce que j'ai eu de gros blancs et que je n'ai pas vu certaines choses arriver, le bilan reste satisfaisant. De fait, si on additionnait les chronos des deux épreuves, je serai premier ou deuxième. »
On a le sentiment que l'intox est omniprésente, que chacun cherche à prendre l'ascendant psychologique sur l'autre en permanence ?
« La Solitaire du Figaro est une course qui se joue au mental c'est pourquoi dès que l'on met le pied sur le bateau, l'objectif est d'en mettre plein les yeux à la concurrence. Et pour cause, c'est primordial d'arriver au départ de la Solitaire du Figaro avec un maximum de capital confiance. »
La suite ?
« Ce week-end, je devais participer à l'Ar Men Race à bord de FenétréA-Cardinal aux côtés d'Erwan Le Roux, mais il a talonné et ne s'alignera pas au départ. Du coup, je vais prendre quelques jours de repos avant d'attaquer un nouveau stage d'entraînement à Port-la-Forêt, la semaine prochaine. A cette occasion, l'objectif sera de valider un certain nombre de choses, notamment mes nouveaux safrans et mes voiles neuves. Petit à petit, je vais également commencer à m'organiser en vue de la Solitaire : préparer le matériel pour l'assistance, finaliser la logistique ou encore prendre le temps de faire mon petit road-book de chaque étape de la course. »
Figaro Groupe Queguiner - Leucémie Espoir © Alexis Courcoux
Classement :
1. Paul Meilhat (Skipper Macif 2011) à 20h01'50'' ;
2. Nicolas Lunven (Generali) à 20h14 ;
3. Armel Le Claec'h (Banque Populaire) à 20h17 ;
4. Yann Eliès (Groupe Quéguiner – Leucémie Espoir) à 20h20 ;
5. Julien Villion (Seixo Habitat) à 20h34 ;
6. Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) à 20h37 ;
7. Xavier Macaire (Skipper Herault) à 20h39 ;
8. Michel Desjoyeaux (TBS) à 20h39 ;
9. Henry Bomby (Christine) à 20h49 ;
10. Nicolas Jossier (In Extenso Experts comptables) à 20h50. (31 partants)
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Solo Concarneau
