Start of the ArMen Race 2013. Image copyright Eric Rousseau/ArMen Race
par Léa Launay
Dès 14h, les départs de la 4ème édition de l’Ascension en double et de la 3ème ArMen Race, organisées par La Société Nautique de La Trinité-sur-Mer, se sont succédés en baie de Quiberon. Dans un flux de 23 nœuds d’ouest et sous un soleil éclatant, les 130 engagés se sont élancés au reaching sur des parcours réduits de 320 milles pour les plus grands et de 195 milles pour les petits. Pointés entre 30 et 36 noeuds à 17h, les premiers concurrents sont attendus au milieu de la nuit à La Trinité-sur-mer !
Fast and Furious
Le Maxi Solo Banque Populaire VII en moins de 10 minutes à La Teignouse, voilà qui affiche tout de suite les ambitions des équipages de cette 3ème édition de l’ArMen Race. Le plateau des multicoques n’a jamais été aussi relevé et les équipages aussi affutés. De Roland Jourdain à Vincent Riou, en passant par Fred Le Peutrec ou encore Charles Caudrelier, Alex Pella, Thomas Rouxel, les skippers se sont entourés des meilleurs marins du moment pour aller décrocher la victoire. Avec un flux d’ouest d’une vingtaine de nœuds sur l’ensemble de ce parcours technique, les derniers routages donnent les premières arrivées dès 4h00 cette nuit à La Trinité-sur-Mer. Le record de l’épreuve de 14h05 détenu depuis 2011 par Sébastien Josse sur Gitana 11 pourrait bien être battu…
Au coude à coude
La bagarre est d’ores et déjà incroyable sur l’eau entre les trois MOD 70 Oman Air-Musadam (Sydney Gavignet), Groupe Edmond De Rothschild (Sébastien Josse), Virbac-Paprec 70 (Jean-Pierre Dick) et les Ultimes Prince de Bretagne 80 et Banque Populaire VII.
A 17h, Le Maxi Solo Banque Populaire VII menait les débats à 20 milles de l’île d’Yeu à plus de 35 noeuds devant Groupe Edmond De Rothschild pointé à 30 nœuds suivi de très près par Oman Air, Virbac-Paprec 70 et Prince de Bretagne. Chez les Multi 50, léger avantage pour Maître Jacques de Loïc Fequet à quelques longueurs d’Actual. Le TP52 Paprec-Recyclage de Stéphane Nevé était le premier monocoque de l’épreuve.
Nouvelle modification du parcours
Les conditions météo et surtout de mer en baie d’Audierne ont contraint les organisateurs à modifier de nouveau ce matin le parcours des grandes unités. Le match se jouera donc entre La Trinité-sur-Mer, Belle-Ile, l’Ile d’Yeu, l’Ile de Groix, l’Ile d’Yeu une deuxième fois et une arrivée en baie de Quiberon.
Suivez l’ArMen Race en direct : http://www.dolink.fr/carte/armen-race-2013
Ils ont dit avant le départ :
Sydney Gavignet, MOD 70 Oman Air-Musadam : « C’est un très beau parcours, cela ressemble presque à une petite étape du Tour de L’Europe avec de longs bords de large et d’autre plus courts et plus côtiers. La longueur du parcours par rapport aux vitesses de nos bateaux rendra la navigation intense. L’année dernière, les bateaux qui se sont imposés sur l’ArMen Race étaient aux avant-postes sur la saison, cela va permettre de voir où l’on se situe avant La Route des Princes. »
Sébastien Josse, MOD 70 Groupe Edmond de Rothschild : « Cela va être très rapide, avec un ciel de traîne et beaucoup de grains. Il faudra être très vigilant puisque les moyennes avoisineront les 30 nœuds. On a le même équipage que celui de La Route des Princes, on est là pour s’entraîner et si possible gagner ! »
Jean-Pierre Dick, MOD 70 Virbac-Paprec : « Pour notre première course au large, nous allons traverser une dépression printanière avec un bon vent d'Ouest établi, les vents devraient être supérieurs à 20-25 nœuds, cela va être assez impressionnant. Cela va nous changer des conditions de petit temps rencontrées le week-end dernier. L'épreuve est très rapide, nous devrions mettre moins de 24h. Ce sera un bon exercice en vue de la Route des Princes. »
Yves Le Blévec, Multi 50 Actual : « C’est ma 3ème participation à l’ArMen Race et cela promet d’être rapide comme les deux autres éditions. Les principaux acteurs de la classe Multi50 sont là, cela va être un vrai sprint. Le nouveau parcours est raisonnable car on reste sur une distance de plus de 300 milles et on évite la houle à Audierne. Cela permet de faire naviguer tout le monde dans de bonnes conditions, c’est une bonne décision. »
Fabrice Amedeo, Class 40 Geodis : « Cela va être génial ! Il va y avoir du vent tout au long du parcours mais il n’y aura pas beaucoup d’options. Je sais que des bateaux comme GDF Suez de Sébastien Rogues devrait aller plus vite que nous, cela se jouera donc sur la rapidité des manoeuvres, ce sera une belle expérience avec Armel Tripon en vue de la Transat Jacques Vabre. L’idée est de s’amuser et d’apprendre plein de choses. »
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